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23 juin 2012 6 23 /06 /juin /2012 10:00

 

Samedi 23 juin, 09:52
La revanche de Ségolène Royal

ÉLECTIONS LÉGISLATIVES 2012


Claude Bartolone au "perchoir" de l'Assemblée, Delphine Batho promu ministre de l'Ecologie et Guillaume Garot, ministre de l'Agroalimentaire: trois choix qui redonnent le sourire à "Ségolène".

Ségolène Royal se réjouit de voir autant de "ségoléniste" promus à des postes importants
Ségolène Royal se réjouit de voir autant de "ségoléniste" promus à des postes importants AFP/Xavier Léoty

En 48 heures, Ségolène Royal -qui rêvait du « perchoir », mais a vu tous ses rêves s'évanouir à La Rochelle après la « trahison », comme elle dit, du dissident PS Olivier Falorni (soutenu par Valérie Trierweiler)- vient d'avoir trois superbes motifs de satisfaction. Sur twitter, la journaliste Françoise Degois (qui travaille auprès de la présidente de la région Poitou-Charente) ne cache pas, après tant de désillusions qui ont amené tant de pleurs, la satisfaction de l'équipe Royal: «  Salut à la génération Royal, écrit-elle. L'histoire n'est pas finie. Hop!... ».

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L'horreur pour Royal, ç'aurait été Glavany

Quand elle avait appris jeudi que les députés socialistes, réunis au Palais Bourbon, avaient (à bulletins secrets) choisi Claude Bartolone pour être le futur président de l'Assemblée nationale, Ségolène Royal avait -également sur twitter- adressé aussitôt à l'intéressé ses plus sincères et chaleureuses félicitations. Car la victoire de Bartolone, c'est à la fois la défaite du jospiniste Jean Glavany (qui avait tout fait en sous-main à La Rochelle pour aider le dissident PS Olivier Falorni) et le succès d'un ami (car « Barto », qui fut autrefois le porte-flingues de Laurent Fabius, était devenu en 2007 l'un des plus ardents supporters de la candidate Royal). L'horreur pour Royal, ç'aurait été évidemment l'élection de Glavany. Un scénario qui, avec l'aide active de Matignon, a donc été évité. Et elle a apprécié.

Les légendes photos de Trierweiler

Le mini-remaniement de jeudi soir a procuré à Ségolène Royal deux autres occasions de sourire. D'abord, avec la promotion au ministère de l'Ecologie de la « royaliste » Delphine Batho (à la place de Nicole Bricq, qui passe au Commerce extérieur). Certes, il s'est agi d'abord de résoudre un problème entre la Garde des Sceaux Christiane Taubira, qui n'est pas une « commode », et sa ministre déléguée (car les relations des deux femmes avaient une incompatibilités d'humeur). Mais la promotion à l'Ecologie de l'ex-suppléante de Royal dans les Deux-Sèvres, réélue cette fois dès le premier tour de scrutin, est aussi un signe adressé à une Ségolène Royal, dont même les ennemis admettent qu'elle ne compte pas seulement médiatiquement mais politiquement. Que cela plaise ou non à Valérie Trierweiler qui, légendant les photos de la campagne présidentielle de son compagnon, dit à son propos, avec une rare brutalité: « Il faut que je fasse avec ».

"Valérie, tu nous emmerdes"

Autre bonne nouvelle pour la « battue » Royal : la promotion de Guillaume Garot, l'un de ses anciens porte-parole (de la campagne de 2007 et du Congrès PS de Reims). Il était député et maire de Laval (Mayenne), où il a succédé au libéral François D'Aubert. Le voici ministre de l'Agroalimentaire, au côté du hollandais et élu de la Sarthe Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture. Un Le Foll dont Le Canard Enchaîné raconte cette semaine qu'un jour, durant la campagne présidentielle, excédé par l'interventionnisme permanent de Valérie Trierweiler, il a lui avait lancé, devant un Hollande décrit comme « pétrifié »: « Tu nous ememerdes, Valérie ».

"Génération Royal"

Bartolone, Batho, Garot : non seulement Ségolène Royal n'est pas, comme quelques uns l'espéraient, marginalisée mais sa capacité à faire éclore des talents est officiellement reconnue, s'agissant de Batho et Garot. Il restera à l'intéressée, au delà de la présidence de la région Poitou-Charentes, à trouver les moyens personnels de rebondir elle-même. Le feuilleton ne fait là que commencer. Car « Ségolène », c'est établi, n'est pas du genre à se laisser faire.

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