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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 10:16

 

VIDEOS. Notre-Dame-des-Landes : Ayrault joue l'apaisement avec les Verts

P.Th. | Publié le 24.02.2014, 08h36 | Mise à jour : 09h54

ILLUSTRATION. Interrogé ce lundi sur la querelle avec Europe Ecologie-les Verts (EELV) à propos de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes, Jean-Marc Ayrault a assuré qu'on «a besoin de tout le monde» pour la réussite du Pacte de responsabilité.
ILLUSTRATION. Interrogé ce lundi sur la querelle avec Europe Ecologie-les Verts (EELV) à propos de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes, Jean-Marc Ayrault a assuré qu'on «a besoin de tout le monde» pour la réussite du Pacte de responsabilité. | AFP / Alain Jocard
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«Le week-end est passé.» Tournons la page. Après deux jours de querelle publique entre le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, et ses alliés écologistes sur le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, chacun s'est employé à minimiser le différend ce lundi matin. 

Questionné dans les travées du salon de l', le chef du  a ainsi assuré avoir «besoin de tout le monde». «Pour les membres du gouvernement comme pour les membres de la majorité, le  de la République a fixé un cap qui est la mise en œuvre du Pacte de responsabilité», a éludé Jean-Marc Ayrault. «Avec tout le gouvernement, j'y travaille, avec toutes les composantes de la majorité. Donc le grand rendez-vous ce sera au moment où le Parlement se prononcera pour la réussite de ce pacte.»

La veille, le ton était nettement moins cordial. Au lendemain des violences qui ont frappé sa ville de Nantes (Loire-Atlantique) lors de la manifestation contre le projet de Notre-Dame-des-Landes -baptisé «Ayraultport» par ses opposants- le Premier ministre avait demandé aux écologistes de «sortir de l'ambiguïté». 24 heures plus tôt, sa ministre du Logement, Cécile Duflot, avait apporté son soutien... «de cœur» aux manifestants!

«Les ambiguïtés sont levées»

«C'était avant que les violences se tiennent», a tempéré Najat Vallaud-Belkacem, ce lundi matin sur i-télé. Tout à sa volonté d'apaiser, la porte-parole du gouvernement a rappelé que l'opposition des écologistes à ce projet d'aéroport est connue «depuis longtemps» et «ne surprend personne». «Il y a un désaccord qui est connu des verts depuis avant la constitution du Gouvernement, a abondé le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, sur BFM TV. On le sait qu’ils ne veulent pas de cet aéroport.»

«Les Verts au gouvernement, ils nous ont rejoints sur un accord de coalition qui était clair pour tout le monde. Nous savions les sujets sur lesquels nous n'étions pas d'accord. Notre-Dame-des-Landes en fait partie», a poursuivi Najat Vallaud-Belkacem, écartant tout éclatement de la majorité : «Nous avons des choses à faire ensemble.»

«J'ai l'impression qu'on refait le film à chaque fois. Notre-Dame-des-Landes, c'est un désaccord entre nous depuis toujours. On l'a acté», a renchéri, sur RTL, la coprésidente du groupe EELV à l'Assemblée, Barbara Pompili, pour qui il faut arrêter de «couper les cheveux en quatre». «Manifestement, il y avait une incompréhension». Mais, a-t-elle balayé, «les ambiguïtés, s'il devait y en avoir, sont levées». 

Jouer l'apaisement, oui. Mais pas question pour autant de se priver de quelques coups de griffes. «Jean-Marc Ayrault aurait peut-être dû passer un petit coup de fil, ça aurait évité que tout le monde s'énerve», a relevé l'écologiste. Et d'estimer que le «gouvernement a besoin de plus de lisibilité, de donner l'impression qu'il sait où il va». «J'ai toujours pensé que ce qui manque à ce gouvernement c'est un cap», a encore grincé Barbara Pompili.

VIDEO. Pompili récuse tout «ambiguïté»


«Ayrault, c'est la police politique»

Au-delà des têtes de la majorité, le ton est moins policé. «Pour un accord électoral mal signé, le boomerang nous revient en pleine figure», a taclé le député-maire de Bègles (Gironde), Noël Mamère, qui a claqué la porte d'EELV avec fracas, fin septembre

«La position des Verts est d'une très grande ambiguïté», a pour sa part dénoncé le député PS de l'Essonne, Thierry Mandon, sur France Inter. «Il y a un côté funambule : d'un côté on participe au gouvernement, d'un autre, on soutient des manifestants contre le Premier ministre», a poursuivi l'élu socialiste adressant cette mise en garde aux remuants alliés écolos : «Quand on est sur un fil, on peut parfois se casser la figure.» 

Aux yeux du coprésident du Parti de gauche (PG), Jean-Luc Mélenchon, il n'y a qu'un responsable à tout ça. Et il se trouve à Matignon. «C'est une seconde nature chez lui (NDLR : Jean-Marc Ayrault). C'est la police politique. Le serre-file. Il a une mentalité qui est comme ça. Tout le monde doit être en ordre, une seule tête...» a-t-il dénoncé sur France Info. «Ce n'est pas parce que Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes, veut l'aéroport que tout le gouvernement doit claquer du talon», a encore estimé Jean-Luc Mélenchon.

VIDEO. Mélenchon trait Ayrault de «serre-file»


Pour Jean-François Copé, le président de l'UMP, il n'y a qu'une conclusion à en tirer : «Que les Verts sortent du gouvernement une bonne fois pour toutes.»  De toute façon, a balayé le patron du principal parti d'opposition sur France Inter, «la gestion de ce dossier est exactement à l'image de la manière dont Jean-Marc Ayrault gère la France : idéologie d'un côté, indécision de l'autre».

VIDEO. Copé tacle l'«ambiguïté» d'Ayrault

LeParisien.fr

 

 
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